Présentation partenaire, Episode 08 : Quentin Adam
Lors de notre dernière interview partenaires, nous vous avions présenté nos premiers associés. Cette fois-ci, il s’agit de Clever Cloud, qui héberge le logiciel de facturation INFast sur ses serveurs en France. Comme INFast, Clever Cloud croit en l’automatisation des tâches pour libérer du temps à ses utilisateurs. Nous avons rencontré son fondateur, Quentin Adam au Web2day et comme nous, Quentin ❤️ les gifs :
Bonjour Quentin. Qui es-tu et d’où viens-tu ?
Je m’appelle Quentin Adam et j’ai créé une boîte qui s’appelle Clever Cloud. Clever Cloud fait en sorte que les développeurs puissent aller plus vite.
Je suis à la base un développeur. J’ai commencé à coder très jeune. J’ai toujours eu un PC à moi depuis le collège.
J’ai également eu la chance de faire le conservatoire. J’ai eu un gros parcours musical en classe horaires aménagés musique. J’étais violoniste et chanteur lyrique. J’avais aussi des cours de composition et de solfège. Dans ma vie, le conservatoire est assez important parce que c’est un endroit où l’on doit faire preuve de rigueur. Dès l’âge de 6 ans, on vous explique qu’en dessous de 2 à 4 heures par jour de violon, ça ne sert pas à grand chose.
“Des fois, il y a juste un moment où il faut abattre du travail. “
Dans un morceau de violon, il y a toujours ce qu’on appelle les traits. C’est les moments où on va à toute vitesse avec les doigts. Et pour faire correctement ces moments, il n’y a pas 600 solutions ; il faut les répéter. Il y a un plan et il faut juste l’exécuter. Et c’est vrai que ça m’a donné ce côté rigoureux et très travailleur.
Je n’ai jamais fait de terminale parce que l’école me “gonflait”. J’avais de bonnes notes, mais j’ai beaucoup séché. J’ai réussi à négocier avec mes parents (…) que je pourrai passer le BAC en candidat libre. Après, je suis entré dans une école d’ingénieurs, que je n’ai jamais fini, parce qu’en 2ème année, j’ai créé ma première boite et après j’ai eu du boulot et ce n’était pas acceptable de refuser ce que j’avais.
Il y a quelques années, j’ai créé Clever Cloud, car en tant que développeur, j’avais envie de coder sans avoir à m’occuper de tâches répétitives.
Peux-tu nous expliquer ce qu’est Clever Cloud ?
Notre boulot, c’est d’automatiser toutes les tâches liées à la gestion des serveurs (informatiques).
L’automatisation des tâches internes répétitives libère du temps aux développeurs qui codent les programmes (applications, logiciels, jeux, bases de données, etc) et fait à court terme que les gens sont plus productifs, plus réactifs, plus géniaux sur la création de softwares.
Le but est de générer une grande qualité de maintien en conditions opérationnelles, soit en terme sécuritaire, soit en terme de disponibilité ou de performance, qui va être intégralement automatisée.
On automatise pour que les développeurs puissent se concentrer sur leur travail et offrir une plus grande qualité de service à leurs clients.
“Notre principe, c’est de diminuer les coûts en augmentant la qualité de service.”
Quels sont les avantages à être hébergé chez Clever Cloud pour les utilisateurs d’un logiciel comme INFast ?
Pour les utilisateurs finaux, ça apporte une garantie de sécurité. On est connus pour avoir nos serveurs mis à jours toutes les semaines, voire plus, pour prévenir des problèmes de sécurité.
On détecte en temps réel l’utilisation d’une plateforme et on va ajuster les ressources selon l’utilisation du client ; ce qui nous permet de préserver la qualité de service, et le client ne paie que ce qu’il a réellement consommé.
L’autre intérêt, c’est que Clever Cloud est une entreprise française. Toutes les données que nous hébergeons sont sécurisée en France et on veut qu’elles restent protégées.
“On est pas là pour filer des datas à Trump.”
Peux-tu nous expliquer en quelques mots ce qu’est un serveur informatique ?
Un serveur, c’est un peu comme un ordinateur (ça offre des services à des clients sur le réseau internet ou en intranet), sauf que ce n’est pas construit pareil et que ça ne se stocke pas pareil. C’est construit pour rentrer dans des étagères appelées des baies, ça consomme énormément d’énergie et donc produit beaucoup de chaleur. On stocke les serveurs dans des data centers qui sont climatisés. Un data center, c’est l’équivalent d’une ville de 80 000 habitants en consommation d’électricité.
Ce qui est intéressant, c’est que les problématiques des data centers sont très proches de celles du BTP. Il faut penser aux capacités de stockage selon la surface de la pièce, aux meilleures conditions de refroidissement des pièces tout en essayant de consommer le moins d’énergie possible. Dans la construction du bâtiment, il faut penser au meilleur type de béton à utiliser, car il faut qu’il produise le moins de poussière possible. Penser aux types d’extincteurs en cas d’incendie, dans quel sens ouvrir les portes. Penser au poids des serveurs, trouver les meilleurs composants pour que les machines consomment le moins possible tout en étant les plus performantes et rapides.
Peux-tu expliquer ce qu’est le réseau ?
Dans les datas centers, les serveurs sont branchés à du réseau.
Il y a d’abord le réseau physique, des machines qui sont reliées entre elles avec des câbles. Et il y a le réseau vers l’extérieur. Dans un data center, il y a plusieurs arrivées de fibre optique pour pouvoir venir et repartir de l’internet.
Quand deux machines se parlent sur le réseau, on crée une infrastructure logique au-dessus de l’infrastructure physique.
L’infrastructure physique produit de l’énergie informatique. L’infrastructure logique est là pour déterminer quel ordinateur est lié à un autre. On simule des câbles réseau qui n’existent pas (via une carte réseau que l’on crée) pour faire croire aux machines qu’elles sont en réseau, alors que ces machines ne le sont pas et qu’elles sont peut-être dans 2 datas center différents.
Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
Clever Cloud commence à avoir une empreinte mondiale intéressante. On facture dans plus de 40 pays. On signe avec des grands groupes, mais aussi avec des petits.
Commercialement, je veux poursuivre cette croissance. Technologiquement, on est en train de coder des outils intéressants qui vont nous permettre de mieux sécuriser et des services supplémentaires. On a un nouvel outil de définition de réseau.
On va aussi continuer deux grandes pistes, les outils de data science suite au lancement de clever grid et les outils pour déployer Clever Cloud on premises (sur les serveurs du clients et pas les nôtres) et les modèles hybrides.
Nous sommes au Web2day, as-tu quelque chose à dire à propos de cet événement ?
Les gens travaillant dans le web s’y retrouvent durant plusieurs jours pour discuter des pratiques et rester au courant de ce qui se fait.
Il y a des start-up, des grands groupes, des philosophes. Tous ces gens, qui se croisent, vont essayer de créer de l’intelligence ensemble. Ça permet de fédérer la communauté.
Dans le même genre de rassemblement, il y a le Digital Change qui a lieu dans toute la Bretagne. C’est un événement qui permet à des TPE et PME de réfléchir sur la manière d’utiliser le numérique pour gagner plus de sous et de grandir.
Tu es co-fondateur de Maia Mater, un camp d’entraÎnement pour entrepreneurs. Peux-tu nous en parler ?
On accueille surtout des jeunes à qui on donne un lit et à manger. On va inviter nos relations pour leur constituer un premier réseau et apporter une base de connaissance et on va les faire bosser tout le temps ; c’est pragmatique. Ce projet a été créé avec les mairies de Nantes et Saint Nazaire.
Ça permet à des jeunes techs de monter des boîtes et de développer une communauté d’entreprises européennes.
Maia Mater se fait sur 3 ans. Le principe est que ceux qui ont participé la première année reviennent comme intervenants pour faire du mentorat. L’idée, c’est que les gens vont s’entraider, se créer du réseau et le faire partager à tout le monde, ce qui permet de faire croître le truc.